A storia di castagnina
À propos
Castagnina, c’est un projet qui me trotte dans la tête depuis toujours…
Figliola di a Castagniccia
J’ai grandi à Bastia, mais comme beaucoup de Corses, je suis originaire d’un petit village de l’intérieur.
Loin de la mer, loin de la ville, c’est là, à Parata d’Orezza que j’ai passé toutes mes vacances. Au cœur de la Castagniccia, dans les vestiges de cette magnifique civilisation du châtaignier, j’ai rêvé, marché, dessiné, écrit. Espéré et désespéré de ce pays abandonné.
Pendant longtemps, j’ai nourri une tendresse un peu nostalgique pour la châtaigne – comme pour la Corse. Puis j’ai compris et décidé que rien n’était fini et qu’il tenait aussi à moi de faire vivre ce fruit et tout ce à quoi il nous lie.
Le détour par le japon
En 2007, voilà maintenant plus de 15 ans, j’ai séjourné au Japon pour un projet de recherche.
Le hasard a voulu que ce soit pendant les mois d’automne que je découvre le Kansai, ses mégalopoles et ses campagnes. Et c’est comme ça que j’ai pris conscience que la châtaigne y était adorée, fêtée et joyeusement modernisée! À table certes dans de délicieux plats de saison, mais aussi pour accompagner la beauté du quotidien, comme un motif élégamment décliné en objets à savourer toute l’année.
Il aura ensuite fallu bien du temps pour que le projet chemine et mûrisse, mais tout arrive, je me suis lancée il y a quelques mois! Et voilà Castagnina, ma petite maison d’édition d’objets Made in Corsica.
Une famille de créateurs locaux
Il faut dire que ces dernières années, j’ai beaucoup travaillé autour de l’artisanat et du design en Corse.
Autant de métiers fragiles mais porteurs d’une éthique et d’un ancrage précieux, autant de processus de création qui mobilisent équitablement la main et l’esprit, le lieu et l’usage… À défaut de pouvoir fabriquer des objets, je m’autorise à en imaginer et à en concevoir, avec la complicité de créateurs dont j’apprécie les savoir-faire et les choix de vie.
Aujourd’hui, Castagnina c’est une belle famille de onze créateurs installés aux quatre coins de l’île: Jérémy à Bucugnà, Sandrine à Alandu, Manon à Cervioni, Mathilde et Marie à Corti, Damien à Prunelli di Casacconi, Pantaléon à Nucariu, Mélanie à Venacu, Coralie à Prunelli di Fiumorbu, Noémie à Patrimoniu, Anne à Curbara… et d’autres demain, ailleurs !